La Voïvodine absolue (nostalgie)
C'est le premier de l'An. D'autres se projettent en avant par des résolutions. Moi, toutes les allusions me rejettent en arrière. Un peu de gueule de bois, quelques restes de neige dans les rues, et nous revoici dans les bringues hivernales des années 90, sous l'embargo et au son lointain des kalachnikovs.
Cette année-là (1994), alors que la guerre fait rage en Bosnie, qu'en Serbie l'essence se vend au litre dans des bouteilles de coca, et que les Occidentaux font chauffer leurs bombardiers, la "Ruelle enfumée" (Garavi sokak) tournait un clip canaille avec les moyens du bord.
(Refrain)
Moi, toujours, je bois du vin.
C'est préoccupant!
Et suis aimé d'une fille gentille
Comme auparavant.
Et mon chapeau est de travers
Mais c'est pas gratuit
Cela m'est resté,
resté de ma grand-mère...
Ja i dalje pijem vino,
ne znam šta mi je,
mene ljubi cura fina
k'o i ranije
i na krivo šešir nosim
ali ne za džabe,
to je meni ostalo,
ostalo od babe...
Garavi sokak, Perlez.
Quelle santé! Comment voulez-vous, après ça, qu'on ne vous bombarde pas?
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