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vendredi 27 février 2009

Cachez donc ces organes que nous ne saurions voir

Le 23 février 2009, le Procureur pour les crimes de guerre de la République de Serbie a positivement identifié 8 membres de l'UÇK qui s'étaient fait prendre en photo avec leurs victimes — des Serbes du Kosovo-Métochie — enlevés durant et après l'attaque de l'OTAN. Avant de les abattre ou de les abandonner dans une agonie atroce, on a prélevé les organes de ces gens à des fins commerciales.

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Il n'est pas difficile d'imaginer le tollé qu'une telle nouvelle aurait provoqué dans les médias d'Occident si les noms avaient été inversés (victimes albanaises et criminels serbes). Les choses étant ce qu'elles sont, l'ensemble des médias occidentaux gardent sur cette affaire un silence de mort.

Ces crimes étaient connus, par ailleurs, du TPI. Pourquoi son fameux procureur, Carla del Ponte, ne les a-t-elle évoqués qu'après coup dans son livre de souvenirs (paru uniquement en italien), et pas ès-fonctions?
Pourquoi le Département des affaires étrangères helvétique (elle est actuellement ambassadeur de Suisse en Argentine) lui a-t-elle interdit de faire la promotion de son livre?
Alors que l'officialité et les médias suisses n'ont cessé d'encenser le travail au TPI de cette magistrate, à laquelle on a même consacré un film flagorneur ("La liste de Carla"), pourquoi personne ne s'est-il insurgé contre la censure qui la frappait?
Pourquoi?
Pourquoi?
Pourquoi?
Si l'on commençait seulement à répondre à ces pourquoi, la place des juges et des accusés, au TPI, risqueraient de se trouver inversées. Mais qui voudrait porter ces perruques de théâtre et ces capes rouges de vampire?
Laissons donc les choses comme elles sont. Que les perruques, les capes et leurs laptops continuent de croire qu'ils sont la justice. Que resterait-il de l'édifice humanitaro-militaire occidental si les perruques tombaient?

Lire:
Kosovo Albanian Butchers Posed with Their Mutilated Victims

mardi 26 août 2008

Le dialogue, base de la politique étrangère suisse?

Exposant son credo en matière de politique étrangère suisse ce lundi, Micheline Calmy-Rey a livré, selon les comptes rendus, un «vibrant plaidoyer pour le dialogue», prônant concrètement la prise en compte de partenaires considérés comme «infréquentables» par les autres pays occidentaux: Hezbollah, FARC ou rebelles tamouls.
Autant pour les principes. Voyons maintenant l’exécution (je cite la RSR):
««Nous sommes bons dans les phases initiales, mais moins bons dans la conclusion», a reconnu la cheffe du DFAE.»
Enfin, les finalités:
«La politique de dialogue en politique étrangère sert directement les intérêts de la Suisse, selon la conseillère fédérale.»
L’événement historique survenu aujourd’hui jette un voile d’ironie sardonique sur cette profession de foi.
Sans hésitations ni scrupules, la Russie vient de reconnaître l’indépendance des deux régions séparatistes de Géorgie, qui n’ont même pas le début des attributs d’un Etat.
Elle rend la monnaie de sa pièce à l’Occident, qui a reconnu le mafialand du Kosovo, si chaotique qu’il est entièrement quadrillé par les forces de l’OTAN.
Et pourquoi ne reconnaîtrait-elle pas, dans la foulée, la Transdniestrie, qui affiche bien plus d’attributs de souveraineté que la plate-forme américaine détachée du sud de la Serbie?
La grimace répond à la caricature. On voit d’ici l’enchaînement des dominos dans toutes les régions disputées du monde. Les puissances y trouveront toujours quelque village gaulois à défendre…
La guerre nucléaire frontale étant trop coûteuse, il est probable que ces immixtions «humanitaires» invoquant le «rétablissement de la paix» seront le modèle des conflits à venir, brefs et localisés, mais d’une brutalité croissante. Le genre de rixes sanglantes et cruelles qui inspireront, peut-être, un nouveau Dunant pour un nouveau «Souvenir de Solferino»...

Or, les historiens relèveront sans nul doute la responsabilité de la diplomatie suisse et de Mme Calmy-Rey en personne dans cette course au chaos initiée avec le démantèlement yougoslave des années 1990, mais que la reconnaissance du Kosovo par les Occidentaux — Suisse en tête — en 2008 a promue au rang de jurisprudence planétaire.
Mme Calmy-Rey, qui prône aujourd’hui le dialogue même avec des mouvements terroristes, a fourni dans l’affaire du Kosovo un rare exemple d’autisme, d’entêtement et de fermeture d’esprit. Dans sa campagne pour la fragmentation des Balkans, elle n’a fait aucun cas des admonestations et des suppliques, tant intérieures qu’extérieures. Les arguments de la Serbie, fondés sur le droit international, elle n’a même pas pris la peine de les examiner.
Même indifférence face aux mises en garde méticuleuses, lourdes d’arrière-pensées, de la Russie, sur la signification de ce précédent.
C’est là qu’à la morgue s’est ajoutée la sottise. Snober la petite Serbie, d’accord. Mais insulter la Russie, immense, gazeuse, pétrolifique et nucléaire? On discute avec le Hezbollah, avec la guérilla sud-américaine… mais on claque la porte à la Russie. Ce membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU était donc plus «infréquentable» que les groupes terroristes les plus infréquentables!

Ces dix dernières années, l’Occident s’est employé à démanteler le droit international, un édifice qu’il a lui-même construit afin d’éviter les cauchemars de la guerre. Dans cette entreprise imprudente, la diplomatie suisse a remporté la palme de l’imprévoyance. Sans profit visible. Sans grâce. Sans vision. Sans but.
L’attitude de ce pays jadis neutre, hôte des organisations internationales, a été attentivement observée et analysée. Mme Calmy-Rey, aveuglée par ses ambitions, a peut-être cru que ces examens cliniques étaient des regards d’admiration.
Après avoir servi de poisson-pilote, dans les Balkans, à la géostratégie américaine, la voilà qui se couvre d’un voile pour amadouer les ennemis d’Oncle Sam. Est-ce cela, être «bons dans les phases initiales, mais moins bons dans la conclusion»?
La reconnaissance du Kosovo a été le «succès» le plus notable de la politique étrangère suisse ces dernières années. Elle aura servi d’ouverture à un retour aux conflits du XIXe siècle. Elle a reposé sur une démarche rigoureusement unilatérale d’où tout «dialogue» réel était écarté. Est-ce cette politique-là qui «sert directement les intérêts de la Suisse»? Non, heureusement, puisque, de cette politique, l’élément du dialogue était rigoureusement absent.


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Posté ce 26 août comme commentaire d'actualité sur le forum du "Grand 8" de la RSR:
http://g8.rsr.ch/?p=259#comment-93



mercredi 26 mars 2008

Kosovo, le mythe redémarre

Sur youtube, un vidéoclip enregistré par quatre vedettes de la variété serbe.
http://www.youtube.com/watch?v=tsN0lA-I2_g
On y voit des clichés idylliques de monastères et de villages, entrecoupés d’images de destruction. Les paroles, mystiques, parlent d’espérance, de sacrifice, de présence divine sur ce champ “dressé vers le ciel”.
Il faut être un autiste darwino-marxiste occidental pour penser que ce bout de terre puisse être simplement confisqué ou acheté. Le rapt ratifié depuis février par 40 Etats est pire qu’une violation du droit international: une offense propre à souder cette nation chaotique comme un seul homme. Exactement comme la provocation de Sarajevo, en 1914. Les progressistes ne savent pas lire l’histoire.