vendredi 19 novembre 2004

Umberto Eco, Homais qui se prend pour Pétrone


Le débraillé apodictique de Umberto Eco dans le Figaro du jour: transcription d'un exposé sur "L'histoire de la beauté", où il explique que les belles d'une époque ne ressemblent pas aux belles de l'autre (comparaison entre dame-joyau du XIIIe siècle et dame-cadavre chez Barbey d'Aurevilly).
Pour conclure, bourgeoisement, à l'absolu relativisme de la beauté, bien entendu. Dans le libre-échange, tout se négocie. "Fin du voyage" et ultime sentence: la beauté est différente du désir car on peut trouver une chose belle sans la désirer forcément... Tenez donc!
Ce n'est en tout cas pas d'amour ni de nostalgie qu'il mourra, ce Saturne. De glaciation, peut-être, dans ses orbites à la fois hyperboliques et plates?
Cette enfilade de portes ouvertes qu'on enfonce savamment! Cette érudition troussée pour rien. Pour le nivellement de tout. Parlons de la beauté d'un presse-agrumes bien "dizaïné"!
Voilà vingt ans qu'on nous bassine avec Eco le sémiologue, Eco le subtil, Eco l'original... à force de bourrage de crâne, on aura fait passer un âne savant pour une hermine, un Clayderman pour un Liszt, un Homais pour un Pétrone.
Umberto Eco, arbitre des élégances les plus laides de l'histoire humaine...

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