La veuve tragique
Youtube, la mémoire occulte de l’humanité électronique!
Une lointaine année d’avant 2000, un téléspectateur piège au camescope une transmission d’une télévision privée. On y voit, dans une soirée de gala, Ceca Ražnatović, la diva du “turbo-folk” serbe, qui improvise un chant avec l’orchestre du restaurant. C’est “Zajdi, zajdi”, l’un des hymnes les plus mélancoliques et les plus difficiles du répertoire sud-slave.
Et voici qu’au milieu du divertissement mièvre surgit une figure altière, sobre, tout droit sortie de la tragédie antique. La ressemblance physique avec la Callas est stupéfiante!
Et puis, à sa droite, un homme la contemple fasciné, pétrifié, le visage appuyé sur la paume de la main: son mari. Arkan. L’un des hommes les plus redoutés au monde en ce temps-là.
Le braqueur-criminel de guerre, selon le TPI, ou le “gentleman cambrioleur du nationalisme européen” (selon les Identitaires), sera abattu le 15 janvier 2000. Sa veuve à la voix d’entrailles deviendra la plus grande star de l’Europe du sud-est. Pourtant, à ce qu’on dit, elle ne sortira jamais vraiment de son deuil. Sur cette vidéo fortuite, elle y est déjà.
http://www.youtube.com/watch?v=460weuhY1rY
Bien que maîtrisant peu le macédonien, je traduis en vitesse le texte de cet hymne à la jeunesse qui s’en va:
Couche-toi, couche-toi, clair soleil
Couche-toi, assombris-toi,
Et toi, ô clair, clair de lune
fuis, va te noyer!
Prends deuil montagne, prends deuil ma soeur,
A deux que l’on s’endeuille,
Toi pour tes feuillages, ô montagne,
Et moi pour ma jeunesse.
Mais tes feuillages, montagne ma soeur,
ils vont te revenir,
Ma jeunesse, ô montagne soeur,
elle, ne reviendra pas.
Une lointaine année d’avant 2000, un téléspectateur piège au camescope une transmission d’une télévision privée. On y voit, dans une soirée de gala, Ceca Ražnatović, la diva du “turbo-folk” serbe, qui improvise un chant avec l’orchestre du restaurant. C’est “Zajdi, zajdi”, l’un des hymnes les plus mélancoliques et les plus difficiles du répertoire sud-slave.
Et voici qu’au milieu du divertissement mièvre surgit une figure altière, sobre, tout droit sortie de la tragédie antique. La ressemblance physique avec la Callas est stupéfiante!
Et puis, à sa droite, un homme la contemple fasciné, pétrifié, le visage appuyé sur la paume de la main: son mari. Arkan. L’un des hommes les plus redoutés au monde en ce temps-là.
Le braqueur-criminel de guerre, selon le TPI, ou le “gentleman cambrioleur du nationalisme européen” (selon les Identitaires), sera abattu le 15 janvier 2000. Sa veuve à la voix d’entrailles deviendra la plus grande star de l’Europe du sud-est. Pourtant, à ce qu’on dit, elle ne sortira jamais vraiment de son deuil. Sur cette vidéo fortuite, elle y est déjà.
http://www.youtube.com/watch?v=460weuhY1rY
Bien que maîtrisant peu le macédonien, je traduis en vitesse le texte de cet hymne à la jeunesse qui s’en va:
Couche-toi, couche-toi, clair soleil
Couche-toi, assombris-toi,
Et toi, ô clair, clair de lune
fuis, va te noyer!
Prends deuil montagne, prends deuil ma soeur,
A deux que l’on s’endeuille,
Toi pour tes feuillages, ô montagne,
Et moi pour ma jeunesse.
Mais tes feuillages, montagne ma soeur,
ils vont te revenir,
Ma jeunesse, ô montagne soeur,
elle, ne reviendra pas.
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