Valais Mystique, «livre d'une débilité abyssale»

Je reçois une étonnante note manuscrite de Bordeaux, datée du 10 janvier 2010:

Objet: livre «Valais mystique»

Le livre que vous avez écrit, avec l'appui de J. F. Fournier et des éditions Xénia n'a absolument rien à voir avec une quelconque spiritualité — comment pouvez-vous dire de telles bêtises, par exemple:
— à propos du Christ-Roi de Lens, dont la vierge orthodoxe n'a rigoureusement rien à voir avec l'icône de LAON, laquelle n'a jamais été "dérobée jadis à Byzance" mais offerte par le pape Urbain IV (encore archidiacre de Laon en 1249);
— à propos de Valère et Tourbillon, dont le passé a été prestigieux et très important pour le maintien de la foi catholique en Valais; pourquoi faire intervenir Soeur Sourire, qui était homosexuelle et s'est suicidée?
Au total, votre livre est d'une
DEBILITE ABYSSALE

(signé)

Pierre de Riedmatten, descendant des Princes Evêques de SION

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Voilà un billet qui appelle plutôt des interrogations que des réponses:

1. Le pape Urbain IV possédait-il un atelier d'iconographie byzantine, ou avait-il reçu en cadeau des Grecs l'icône de la Mère de Dieu qu'il a offerte à Laon? L'aurait-il dûment commandée et payée à des moines orientaux? Depuis la IVe croisade (1204, sac de Constantinople), les Latins n'avaient guère l'habitude de payer les trésors rapportés de Byzance, et encore moins de dire merci.

2. Si Soeur Sourire a symbolisé à un moment le flottement de l'Eglise de Rome, tout comme les théologiens de la Révolution ou le modernisme frivole de l'esprit Vatican II, qui en est le plus coupable? Les chefs de cette Eglise ou les trublions qui rappellent, 40 ans plus tard, ces moments délicieusement loufoques?

3. Comment fait-on pour descendre d'un Prince-Evêque? Le voeu de chasteté ne s'applique-t-il qu'à celui-ci et non à celui-là?