A propos du jugement de VD en littérature
A propos du jugement de VD en littérature.
Je lis ces jours-ci un livre que j’ai sottement manqué à l’époque de sa parution : la Trilogie cosmique de C. S. Lewis. Un de ces rares ouvrages que j’emporte partout, auxquels je songe sans arrêt entre deux séances de lecture. Monument spirituel, cosmologique ! Je n’en reviens pas que “nous” ayons pu rendre un si mauvais service à un si grand écrivain en le publiant “par-dessus la jambe”, sans en rien faire connaître, sans le défendre ni l’entourer… rien. Une maquette misérabiliste à plus de 50 lignes par page, un corps minuscule, illisible. Le bouquin ficelé et tiré au meilleur marché possible. Imprimé, dirait-on, juste pour faire poids.
A verser également au dossier des paradoxes VD : sa foncière indifférence à ce qu’il publiait — hormis les quelques titres (Witkacy) touchant une fibre très personnelle et très instinctive en lui. La pauvreté (foncière, mais brillamment masquée) de ses commentaires sur les écrivains ! Ne pouvait les évoquer que s’il se racontait par eux. Editeur, mais par quel caprice du sort ? Comme ces hommes frustes, sans oreille, qui adorent tel morceau de Schubert ou de Ravel parce qu’il éveille en eux un souvenir précis. Et qui confondent leur propre nostalgie avec l’échelle de valeurs universelle de la musique…
Me revient, toujours, le mot d’une personne qui eut à surveiller ses comptes, sous le sceau de la confidentialité ; ne pouvant rien me dire de précis pour expliquer ses finances fantasques, on me répétait sans cesse : “Ne cherchez pas midi à quatorze heures ! Vous n’imaginez pas à quel point cet homme est simple !”
Et je songe aussi à ce qu’il me disait lui-même, dans sa chambre d’hôpital, avec son regard panique, exorbité : “Je ne sais pas réfléchir, moi. Tu le fais pour moi. Moi, je ne peux pas : je n’ai que mes fibres…”
Mais cet homme a quand même eu l’impulsion et la volonté de publier Lewis. D’où cela lui venait-il ? D’où tenait-il ses savoirs ?
Je lis ces jours-ci un livre que j’ai sottement manqué à l’époque de sa parution : la Trilogie cosmique de C. S. Lewis. Un de ces rares ouvrages que j’emporte partout, auxquels je songe sans arrêt entre deux séances de lecture. Monument spirituel, cosmologique ! Je n’en reviens pas que “nous” ayons pu rendre un si mauvais service à un si grand écrivain en le publiant “par-dessus la jambe”, sans en rien faire connaître, sans le défendre ni l’entourer… rien. Une maquette misérabiliste à plus de 50 lignes par page, un corps minuscule, illisible. Le bouquin ficelé et tiré au meilleur marché possible. Imprimé, dirait-on, juste pour faire poids.
A verser également au dossier des paradoxes VD : sa foncière indifférence à ce qu’il publiait — hormis les quelques titres (Witkacy) touchant une fibre très personnelle et très instinctive en lui. La pauvreté (foncière, mais brillamment masquée) de ses commentaires sur les écrivains ! Ne pouvait les évoquer que s’il se racontait par eux. Editeur, mais par quel caprice du sort ? Comme ces hommes frustes, sans oreille, qui adorent tel morceau de Schubert ou de Ravel parce qu’il éveille en eux un souvenir précis. Et qui confondent leur propre nostalgie avec l’échelle de valeurs universelle de la musique…
Me revient, toujours, le mot d’une personne qui eut à surveiller ses comptes, sous le sceau de la confidentialité ; ne pouvant rien me dire de précis pour expliquer ses finances fantasques, on me répétait sans cesse : “Ne cherchez pas midi à quatorze heures ! Vous n’imaginez pas à quel point cet homme est simple !”
Et je songe aussi à ce qu’il me disait lui-même, dans sa chambre d’hôpital, avec son regard panique, exorbité : “Je ne sais pas réfléchir, moi. Tu le fais pour moi. Moi, je ne peux pas : je n’ai que mes fibres…”
Mais cet homme a quand même eu l’impulsion et la volonté de publier Lewis. D’où cela lui venait-il ? D’où tenait-il ses savoirs ?
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