vendredi 21 septembre 2012

"Avec effet immédiat": encore une purge universitaire

Christoph Mörgeli perd son poste de conservateur du Musée d'histoire de la médecine de l'Université de Zurich. La haute école libère le conseiller national (UDC/ZH) de ses fonctions avec effet immédiat et le licencie avec un délai de six mois.

Christoph Mörgeli a "gravement porté atteinte au principe de loyauté" envers l'Université de Zurich, a invoqué vendredi le recteur Andreas Fischer face aux médias. Le professeur "a détruit de manière grave et irrémédiable le rapport de confiance" qui le liait à son employeur.

Christoph Mörgeli, de l'UDC, est licencié pour insuffisances professionnelles d'abord, déloyauté ensuite...
Si les universités suisses licenciaient vraiment pour incompétence, certaines facultés seraient dépeuplées.
Si elles licenciaient pour déloyauté, Jean Ziegler aurait dû aller professer à Tripoli.
Au fait... qui ont elles déjà licencié? Je ne connais que les tentatives avortées de justesse, suite à mobbing politique, contre Eric Werner et Uli Windisch, à Genève, et le limogeage réussi — et totalement immotivé — d'Aymeric Chauprade à Neuchâtel. Trois auteurs à l'œuvre importante, compétents et respectés chacun dans son domaine. Chauprade, viré par pur opportunisme politique, était même exceptionnellement bien coté par ses étudiants.
Autre point commun? Cherchons...
Ah oui! Comme Mörgeli, ce sont trois rares cas de clercs qui ne se rangent pas à gauche. Mais ne généralisons pas.
Mörgeli est encore infirme suite à un grave accident de voiture. Sa faute doit être gravissime pour mériter un châtiment aussi abrupt. Du niveau du harcèlement sexuel!
Tiens, comme cette prof de grec vaudoise, Anny Hertig, virée "sans délai", comme un pédophile, sur simple dénonciation de deux cancres. Le système avait dû la réintégrer ensuite la queue entre les jambes, et virer sa supérieure. Subira-t-il la même humiliation avec le conseiller national Mörgeli?

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