tag:blogger.com,1999:blog-7480808146022573789.post4833868683637979654..comments2020-08-25T14:19:46.905+02:00Comments on Despotica: Franz Weber: mon engagement pour la SerbieSlobodan Despothttp://www.blogger.com/profile/11548113849369169603noreply@blogger.comBlogger1125tag:blogger.com,1999:blog-7480808146022573789.post-70467977657632104072013-08-02T22:57:27.867+02:002013-08-02T22:57:27.867+02:00Juste avant de lire votre article, j'étais en ...Juste avant de lire votre article, j'étais en train d'écouter le dernier album de Jordi Savall "Esprit des Balkans" quand, soudain, le temps s'est trouvé comme suspendu. Le morceau que j'entendais, d'une beauté prenante et pleine de nostalgie, éveillait en moi une foule de souvenirs. Cela allait du premier enregistrement des "Voix bulgares" de Marcel Cellier à des images du film "Le temps des Gitans" d'Emir Kusturica — souvenirs de films et de musiques qui eux-mêmes réveillaient en moi des moments de ma propre vie. <br /><br />Ce morceau, que vous connaissez certainement, s'appelle "Zajdi, Zajdi (jasno sonce)", écrit ou repris par Aleksandar Sarijevski. Jordi Savall accompagne ici des musiciens des Balkans pour en donner une version instrumentale. Je l'ai retrouvé dans différentes vidéos sur le web, interprété par des chanteurs de toutes générations et, si mes souvenirs sont bons, cette mélodie est citée ou évoquée par Goran Bregovic dans la musique qui accompagne la séquence du rêve dans "Le temps des Gitans". Je repensais à cette séquence ainsi qu'à cette autre scène du même film, la plus célèbre peut-être, celle de la fête dans les eaux du fleuve, illustrée par la chanson "Ederlezi", une scène qui, chaque fois que je la vois, me donne des frissons (et je ne suis pas le seul). <br /><br />Ainsi, sans jamais y être allé, un coin des Balkans était inscrit dans ma mémoire personnelle au point de m'émouvoir et d'éveiller en moi de la nostalgie. Et pourtant quoi de plus personnel que la nostalgie? N'est-il pas étonnant que ce sentiment puisse être éprouvé au plus profond de nous-mêmes pour des lieux qui nous sont "étrangers" ou pour des musiques qui ne font pas partie de notre mythologie personnelle? N'est-ce pas la preuve que des lieux où nous ne sommes jamais allés peuvent faire partie de notre bagage culturel? N'est-ce pas la preuve que notre culture et même nos pensées les plus intimes sont constituées de "briques" souvent venues d'ailleurs et qu'il n'y a pas à proprement parler de "culture étrangère"?<br /><br />SoheilSoheilhttps://www.blogger.com/profile/17360661911168842646noreply@blogger.com